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23 février 2006

3000 otages dans le monde!!

ingridoffQUATRE ANS DE CAPTIVITE POUR INGRID BETANCOURT

Dès l’âge de 29 ans, Ingrid Betancourt retourne en Colombie avec toute sa famille.Elle est engagée au ministère des Finances où elle découvre la toile de fond d'une gigantesque corruption. Son combat consiste alors à s’infiltrer dans le système politique colombien pour démontrer à la population les causes de la guerre civile et de la corruption.

Elle se présente aux élections législatives et c'est le succès immédiat. Sa foi en l'avenir et son intégrité séduisent des milliers d'électeurs. Candidate à la Chambre des Députés en 1994, elle mène sa campagne contre la corruption jusque dans les rues les plus malfamées de la capitale et défraie les médias avec un score exceptionnel. Au parlement comme à la télévision, la jeune député dénonce sans détours les dirigeants compromis avec la mafia. « Le montant de la corruption, déclare-t-elle, atteint 18 milliards de francs… l'équivalent de deux fois le budget social, éducation, santé et logement, prévu pour l'an 2000. »

betancourt2202Elle va plus loin, plus haut. Ses investigations la conduisent jusqu'au président de la République, Ernesto Samper. Preuves à l'appui, elle prétend qu'il a financé sa campagne électorale grâce aux narcotrafiquants. Et lorsqu'elle découvre par la suite que la corruption s'est infiltrée au cœur même du procès de Samper, elle entame une grève de la faim dans les couloirs du Parlement provoquant immanquablement une immense prise de conscience au sein de l'opinion publique. C'est l'époque où elle fonde un nouveau parti au nom révélateur, Oxígeno. Son 'incroyable défi l'amène à porter l'espoir de tout un peuple : assainir le pays le plus corrompu d'Amérique latine.

En 1998, à l'âge de 37 ans, Ingrid devient le sénateur le mieux élu de Colombie mais en même temps le plus exposé. Carbetancourt malgré la protection de ses gardes du corps qui lui ont permis d'échapper à deux attentats, Ingrid sait qu'elle peut succomber à chaque instant aux balles d'un “sicarios”. Mais prête à donner sa vie pour l'avenir de son pays, elle défie la peur et poursuit son combat « la rage au cœur ». « Je crois trop en ce que je fais pour que même le risque de la mort puisse m'arrêter écrit-elle. Je porte sur mes épaules l'espoir de beaucoup de Colombiens, trop de Colombiens ». Une responsabilité qui l'a poussé à faire « les choix les plus douloureux » dont celui de se séparer régulièrement de ses enfants...

Ingrid aura 41 ans lorsqu'elle postulera pour la présidence de la République de Colombie en 2002. Espoir révéré d'un peuple abusé, elle incarne le visage d'une femme exemplaire dont la détermination farouche et inaltérable ne peut susciter que l'admiration et le soutien de ceux pour qui la démocratie a un sens et un avenir. Avant son enlèvement, le 23 février 2002, la victoire présidentielle semble toute tracée.

Et aujourd'hui:

En décembre 2005, l’Espagne et la Suisse ont soutenu la France dans sa proposition d’un accord humanitaire entre le gouvernement colombien et les FARC. Il s’agit d’échanger les prisonniers de guerre des deux camps et les otages. Pour Astrid Betancourt, « le problème dans cet accord reste celui du lieu de l’échange ». Mais le groupe des trois pays propose que les deux parties soient acheminées par la Croix-Rouge Internationale et se rencontrent en présence de 40 observateurs internationaux, pour assurer l’intégrité de chacun. Selon Astrid Betancourt, « il est peu probable que l’accord se réalise avant la prochaine élection présidentielle tant l’enjeu est devenu politique ». « Un accord avec les FARC risque d’être favorable à un nouveau mandat pour le Président Uribe. Ce qui pourrait donner aux FARC le sentiment d’être décrédibilisés dans leur opposition légendaire » explique-t-elle. De toute évidence, la politique offensive du gouvernement colombien n’a pas porté ses fruits. Le seul espoir réside dans cet accord d’échange.

Chez nous:

Le lundi 13 février, sur la place de l’Université Catohlique de Louvain, à Bruxelles, les manifestants ont tous en mémoire le courage et l’obstination d’Ingrid Betancourt dans son combat contre la corruption et le trafic de drogues. Sa soeur, Astrid Betancourt intervient pour dénoncer la captivité et la situation en Colombie. Pour elle, «c’est grâce à toutes ces actions que le monde entier connaît le drame de la population colombienne prise entre les paramilitaires et les guérilleros ». Elle ajoute que « c’est aussi grâce à cette mobilisation internationale qu’Ingrid est encore en vie aujourd’hui ». En effet, la mobilisation internationale vaut à l’otage une garantie de sa survie.

Vous pouvez apporter votre soutien au combat pour la libération d'Ingrid Betancourt en consultant les sites suivants :

http://www.ingridbetancourt.com/

http://www.betancourt.info/indexFr.htm

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Commentaires
A
Ben alors, elle est passée où la rédactrice?? trois semaines sans post... 'fallait pas nous habituer! A bientot de te relire...
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